Il sole all’alba è una sfera di cristallo rosa venata di nuvole sottili e le sagome scure delle colline la sorreggono con il fiato sospeso che non cada, che si sollevi libera in cielo. Credevano fosse la luna che le avrebbe baciate con i suoi raggi per averla aiutata a destarsi. Ingannate dal loro essere guance mute offerte dalla natura allo sguardo immobile degli astri non ricordano che il sole carezzerà la loro pelle di foglie arrossate dal mite autunno. Fedele le accompagnerà nude verso l’inverno e poi sempre più verdi la primavera e nell’arida erba alta l’estate e così all’infinito. Ogni notte le stelle pulseranno e le colline dormiranno come animali nelle tane confondendo le sagome oscure dei dorsi. La luna apparirà con il suo calice di ghiaccio per celebrare la cecità del loro essere. Gli uomini alzeranno i loro rami spogli la vedranno fredda e nuda dominare le colline mute e versare dal calice il liquore amaro della speranza.
Collines
Le soleil à l’aube est une boule de cristal rose teintée de nuages fins et les silhouettes sombres des collines la soutiennent en retenant leur souffle qu’il ne tombe pas, qu’il s’élève libre dans le ciel. Elles croyaient que c’était la lune qui les embrasserait avec ses rayons pour l’avoir aidée à se réveiller. Trompées par leur être des joues muettes, offertes par la nature au regard immobile des astres elle ne se souviennent pas que le soleil caressera leur peau de feuilles rougies par la douceur de l’automne. Fidèle, il les accompagnera nues vers l’hiver et puis toujours plus vert vers le printemps et l’été dans les hautes herbes arides et ainsi éternellement. Chaque nuit les étoiles vibreront et les collines dormiront comme des animaux dans leurs tanières, confondant les silhouettes sombres des dos. La lune apparaîtra avec sa coupe de glace pour célébrer la cécité de leur être. Les hommes lèveront leurs branches nues, ils la verront froide et nue dominer les collines silencieuses et verser du calice la liqueur amère de l’espoir.
Hills
The sun at dawn is a crystal ball pink tinged with thin clouds and the dark shapes of the hills support it with bated breath that it does not fall, that it rises free in the sky. They believed it was the moon that would kiss them with its rays for helping her wake up. Deceived by their being mute cheeks, offered by nature to the motionless gaze of the stars they don’t remember that the sun will caress their skin of leaves reddened by the mild autumn. Faithful, he will accompany them naked towards winter and then spring is always greener and in the arid tall grass the summer and so on forever. Every night the stars will pulsate and the hills will sleep like animals in their lairs, confusing the dark shapes of the backs. The moon will appear with his cup of ice to celebrate the blindness of their being. Men will raise their bare branches, they will see it cold and naked dominating the silent hills and pour from the chalice the bitter liqueur of the hope.
Colinas
El sol al amanecer es una bola de cristal rosa teñido de nubes delgadas y las formas oscuras de las colinas lo sostienen con la respiración contenida que no caiga, que se eleve libre en el cielo. Creían que era la luna la que los besaría con sus rayos por ayudarla a secarse Engañadas por sus mejillas mudas, ofrecidas por la naturaleza a la mirada inmóvil de las estrellas no recuerdan que el sol acariciará su piel de hojas enrojecidas por el suave otoño. Fiel, los acompañará desnudas hacia el invierno y luego es siempre más verde la primavera y en la árida hierba alta el verano y así para siempre. Cada noche las estrellas palpitarán y las colinas dormirán como animales en sus guaridas, confundiendo las formas oscuras de los lomos. La luna aparecerá con su copa de hielo para celebrar la ceguera de su ser. Los hombres levantarán sus ramas desnudas, la verán fría y desnuda dominando las silenciosas colinas y derramar del cáliz el licor amargo de la esperanza.
Viaggiavo in una terra mai calpestata ammirando panorami sconosciuti di laghi e lunghi fiumi come pensieri azzurri che solcano la fronte ampia delle montagne. Ho visitato un giardino passeggiando tra anemoni pervinche gazanie. Ho lasciato che i loro colori e profumi penetrassero nel mio sangue, si facessero carne. In un angolo dominava il grande albero colmo dei frutti rossi del paradiso perduto. A rami spalancati il dio verde accoglieva gli uccelli che si posavano impauriti. Li nascondeva ai fucili delle cacciatrici. Ai suoi piedi donne gridavano e alzavano le braccia in un gesto di desiderio verso quei frutti e le piume di velluto che volevano amare e divorare. Monumenti d’artisti sconosciuti enormi e incantevoli se guardati da vicino macchiavano i prati con masse di ferro color ruggine e bronzo. Lungo viali interminabili e deserti due file di piedistalli di marmo poste l’una di fronte all’altra come torte glassate omaggiavano innumerevoli e lontani compleanni. Reggevano uomini del passato come ceri di calce consunti e spenti. Abiti decaduti o ampie tuniche immobilizzavano i loro corpi. Le pupille grigie e fredde la cornea dell’identico colore segnavano sui loro volti la disperazione d’essere vissuti. Senza pudore i colombi si posavano sulle loro teste. Lacrime impastate di creta ocra e bianca sporcavano le loro guance addolcivano la freddezza degli sguardi rendevano umani i volti. Seduti o in piedi tenevano in mano liuti e arpe mute, antichi libri aperti su pagine coperte di polvere. Guardavano un orizzonte ben nascosto dalle nuvole. Guardavano oltre le nuvole? O guardavano in se stessi e i loro occhi erano le nuvole? Li osservavo. I loro volti mi gelavano il sangue. Eppure li sentivo vivi. Il loro silenzio era il mio. E sono fuggito impaurito dalla somiglianza. Ora siedo dentro scatola di pelle umana costruita per me come un’eccezione un omaggio al mio minuscolo fuggire da me stesso da un artista divino amante di spazi ampi e universali del cosmo, con una piccola finestra da cui entra il fiato verde dell’albero. E ripenso a quel viaggio, ai laghi, ai fiumi ai giardini ai colori a quegli uomini, al silenzio della terra in cui vivono, in cui vivrò.
Boîte en peau
Je voyageais dans un pays jamais piétiné et j’ai admiré des panoramas jamais vus auparavant lacs et longues rivières comme des pensées bleues qui traversent le large front des montagnes. En me promenant, j’ai visité un jardin d’anémones pervenches gazanie. J’ai laissé que leurs couleurs et leurs parfums pénétrassent, qu’ils dévernissent le sang de ma chair. Dans un coin le grand arbre dominait plein des fruits rouges du paradis perdu. A branches ouverts le dieu vert accueillit les oiseaux qui se posaient effrayés. Il les cachais aux fusils de les chasseresses Des femmes criaient à ses pieds et levaient les bras dans un geste de désir vers les fruits et les plumes de velours qu’elles voulaient aimer et dévorer. Monuments d’artistes inconnus énormes et fascinants si on les regardait de près ils souillaient les prairies avec des masses de fer couleur rouille et bronze. Le long des allées désertes et interminables deux rangées de socles en marbre comme des gâteaux givrés ils rendaient hommage aux anniversaires innombrables et lointains. Ils soutenaient des hommes du passé comme des bougies de chaux usées et éteintes. Robes démodés ou tuniques amples immobilisaient leurs corps. Les pupilles grises et froides la cornée de la même couleur elles marquaient le désespoir sur leurs visages à vivre. Pigeons sans vergogne se posaient sur leurs têtes. Ils tachaient leurs joues de larmes mélangés avec de l’ocre et de l’argile blanche qui adoucissaient la froideur des regards rendaient leurs visages mélancoliques. Assis ou debout, ils tenaient en main luths et harpes muets, anciens livres ouverts sur des pages couvertes de poussière. Ils regardaient un horizon bien caché par les nuages. Regardaient-ils au-delà des nuages ? Ou regardaient-ils en eux-mêmes et leurs yeux étaient les nuages ? Je les regardais. Leurs visages me glaçaient le sang. Néanmoins je les sentais vivants. Leur silence c’était à moi. Et je me suis enfui par peur de la similitude. Maintenant je suis assis dans ma boîte en peau humaine construite pour moi comme une exception un hommage à ma petite évasion de moi-même par un artiste divin qui aime les grands espaces et universels du cosmos, avec une petite fenêtre d’où entre le souffle vert de l’arbre. Et je repense à ce voyage, aux lacs, aux rivières aux jardins aux couleurs à ces hommes, au silence de la terre où ils vivent, où je vivrai.
Skin box
I was traveling in a land never trodden on admiring unknown landscapes of lakes and long rivers like blue thoughts that furrow the broad brow of the mountains. I visited a garden walking among anemones periwinkle gazanie. I left their colors and scents penetrate my blood, become flesh. In one corner the great tree dominated full of the red fruits of the lost paradise. With open branches the green god welcomed the birds that landed in fear. He hid them from the huntress’ rifles. At his feet women screamed and raised their arms in a gesture of desire towards those fruits and velvet feathers that they wanted to love and devour. Monuments of unknown artists huge and enchanting if you look closely they stained the meadows with masses of iron rust and bronze color. Along endless and deserted avenues two row of marble pedestals placed facing each other like glazed cakes they paid homage countless and distant birthdays. They held up men of the past like candles of worn out and extinguished lime. Decayed dresses or loose tunics they immobilized their bodies. The gray and cold pupils the cornea of the same color they marked despair on their faces to be lived. Pigeons shamelessly they landed on their heads. Tears mixed with ocher and white clay they smeared their cheeks they softened the coldness of the looks they made faces human. Sitting or standing they held in hand dumb lutes and harps, ancient open books on pages covered with dust. They looked at a horizon well hidden by the clouds. They watched beyond the Clouds? Or they looked into themselves and their eyes were the clouds? I watched them. Their faces they made my blood run cold. Nevertheless I felt them alive. Their silence it was mine. And I fled afraid of the similarity. Now I sit inside the human skin box built for me as an exception a tribute to my tiny escape from myself by a divine artist who loves wide spaces and universals of the cosmos, with a small window from which the green breath of the tree enters. And I think back to that trip, to the lakes, to rivers to gardens to colors to those men, to silence of the land where they live, where I live.
Caja de piel
Viajaba en una tierra, nunca pisoteada admirando paisajes desconocidos de lagos y ríos largos como pensamientos azules que surcan la ancha frente de las montañas. Visité un jardín mientras caminaba entre anémonas vinca gazanie. Dejé que sus colores y aromas penetraran en mi sangre, se convirtieran en carne. En un rincón dominaba el gran árbol lleno de los frutos rojos del paraíso perdido. Con ramas abiertas el dios verde dio la bienvenida los pájaros que aterrizaron con miedo. Los escondió de las armas de la cazadora. A sus pies las mujeres gritaban y levantaban los brazos en un gesto de deseo hacia esos frutos y plumas de terciopelo querían amar y devorar. Monumentos de artistas desconocidos enormes y encantadores si miras de cerca mancharon los prados con masas de hierro color óxido y bronce. Por avenidas interminables y desiertas dos hileras de pedestales de mármol colocados uno frente al otro como tortas glaseadas rindieron homenaje incontables y lejanos cumpleaños. Tenían hombres del pasado como velas de cal gastada y apagada. Vestidos fuera de moda o túnicas sueltas inmovilizaron sus cuerpos. Las pupilas grises y frías la córnea del mismo color marcaron la desesperación en sus rostros para ser vivido. Palomas descaradamente aterrizaron sobre sus cabezas. Lágrimas mezcladas con ocre y arcilla blanca tiñeron sus mejillas suavizaron la frialdad de las miradas hicieron caras humanas. Sentado o de pie que sostenían en la mano arpas y laúdes mudos, libros abiertos antiguos en páginas cubiertas de polvo. Miraron un horizonte bien escondido por las nubes. ¿Miraron más allá de las nubes? ¿O se estaban mirando a sí mismos y sus ojos eran las nubes? Yo los miré. Sus rostros me helaron la sangre. Sin embargo los sentí vivos. Su silencio era mío. Y huí temeroso del parecido. Ahora me siento dentro de una caja de piel humana construida para mí como excepción un tributo a mi pequeño escape de mí mismo por un artista divino que ama los espacios amplios y universales del cosmos, con una pequeña ventana por donde entra el aliento verde del árbol. Y pienso en ese viaje, a los lagos, a los ríos a los jardines a los colores a esos hombres, al silencio de la tierra en la que viven, en la que yo viviré.
Abito nella bocca di un vulcano immobile come una scogliera senza mare in una casa che ha tolto spazio agli alberi popolata dalle ombre dei miei pensieri. Mostra il volto di pietra lavica levigata le finestre bianche come i denti di una ragazza. Una cerchia di nuvole è un secondo giro di labbra intorno all’azzurro che serenamente incombe sulla bocca del vulcano e sulla mia anima. Non piove. I fiori si sporgono dall’orlo del cratere, profumano di fiume che scende al mare. Fuori gli uccelli cantano. Serenità dei luoghi? Pensieri che vagano sui bordi delle nuvole? Volti che appaiono per essere amati? La bocca del vulcano è fredda, la casa silenziosa ma il mio sangue brucia sotto la cenere della mia carne.
Sérénité
Je vis dans la bouche d’un volcan immobile comme une falaise sans mer dans une maison qui a enlevé la place aux arbres peuplée par les ombres de mes pensées. Elle montre le visage de pierre de lave lisse les fenêtres aussi blanches que les dents d’une fille. Un cercle de nuages est un deuxième tour des lèvres autour du bleu qui se profile sereinement sur la bouche du volcan et sur mon âme. Il ne pleut pas. Les fleurs dépassent du bord du cratère, elles sentent la rivière qui descend jusqu’à la mer. Dehors, les oiseaux chantent. Sérénité des lieux ? Des pensées errant sur les bords des nuages ? Des visages qui apparaissent à être aimés ? La bouche du volcan est froide, la maison est silencieuse mais mon sang brûle sous les cendres de ma chair.
Serenity
I live in the mouth of a volcano motionless like a cliff without a sea in a house that has taken away the space for trees populated by the shadows of my thoughts. She shows the face of smooth lava stone the windows as white as a girl’s teeth. A circle of clouds is a second turn of the lips around the blue that serenely looms on the mouth of the volcano and on my soul. It is not raining. The flowers protrude from the edge of the crater, they smell like the river that goes down to the sea. Outside the birds are singing. Serenity of places? Thoughts wandering on the edges of the clouds? Faces that appear, to be loved? The mouth of the volcano is cold, the house is silent but my blood burns under the ashes of my flesh.
Serenidad
Yo vivo en la boca de un volcan inmóvil como un acantilado sin mar en una casa que ha quitado el espacio a los árboles poblada por las sombras de mis pensamientos. Ella muestra la cara de piedra de lava lisa las ventanas tan blancas como los dientes de una niña. Un círculo de nubes es una segunda vuelta de los labios. alrededor del azul que serenamente se cierne en la boca del volcán y en mi alma. No está lloviendo. Las flores sobresalen del borde del cráter, huelen a río que baja al mar. Afuera cantan los pájaros. ¿Serenidad de lugares? ¿Pensamientos vagando por los bordes de las nubes? Caras que aparecen, para ser amadas? La boca del volcán está fría, la casa está en silencio pero mi sangre arde bajo las cenizas de mi carne.
È alla mia Catherine che dedico questi versi alla sua femminiltà alla sua capacità di scrivere e dipingere
Cerco l’amore delle donne, le più belle le più dolci, le più ribelli alla propria bellezza. Le più lontane dal mondo, le più vicine al proprio essere. Le più crudeli con l’uomo che amano. Le sognatrici. Quelle che sanno procurarsi da sole il piacere, Quelle che guardano con gioia il sole al mattino e desiderano la malinconia dei tramonti. Quelle che cerco fioriscono in lei. Lei che si spoglia nelle giornate fredde e corre nuda tra le mia braccia. Lei che mi abbraccia alle spalle e ride del mio stupore. Lei che nel silenzio sente aprirsi i petali della sua rosa alle carezze delle mie parole. Lei che sa leggere in fondo all’anima di ogni libro e dei miei occhi che la amano. Lei che ama i poeti, la loro poesia quand’è piena d’amore per la vita o parla della morte. Lei che riversa il dolore del mondo nei colori e li distende sulla tela soffrendo come una partoriente.
C’est à ma Catherine que je dédie ces vers à sa féminité, à sa capacité à écrire et à peindre.
L’amour des femmes
Je cherche l’amour des femmes, le plus belles les plus douces, les plus rebelles à sa propre beauté. les plus lointaines du monde, les plus approchées de son être. Les plus cruelles envers l’homme qui l’aime. Les rêveuses. Celles qui sachent se faire plaisir par elles-mêmes. Celles qui regardent joyeusement le soleil le matin et désirent la mélancolie des couchers de soleil. Je cherche celles qui fleurissent en elle. Elle qui se déshabille les jours de froid et court nue dans mes bras. Elle qui surprend ma chair et rit de mon étonnement Elle qui sait lire au fond de l’âme de chaque livre et de mes yeux qui l’aiment Elle qui sent s’ouvrir les pétales de sa rose dans le silence aux caresses de mes mots. Elle qui aime les poètes, leur poésie pleine d’amour de la vie ou qui parle de la mort. Elle qui verse la douleur du monde en les couleurs et elle les étale sur la toile souffrant comme une femme en travail.
The love of women
I am looking for the love of women, the most beautiful the sweetest, the most rebellious to their own beauty. The farthest from the world, the closest to one’s being. The most cruel to the man they love. The dreamers. Those who know how to get pleasure for themselves, Those who joyfully look at the sun in the morning and long for the melancholy of sunsets. The ones I’m looking for they flourish in her. She who undresses on cold days and she runs naked into my arms. She hugging me from behind and she laughs at my astonishment. She who knows how to read the soul of every book and my eyes that love her. She who in the silence feels the petals of her rose open to the caresses of my words. She who loves poets, their poetry when it is full of love for life or talk about death. She who pours the pain of the world into colors and she spreads them out on the canvas suffering like a woman in labor.
El amor de las mujeres
Busco el amor de las mujeres, las mas hermosas los más dulces, los más rebeldes a su propia belleza. Lo más alejado del mundo, lo más cercano al propio ser. El más cruel con el hombre que aman. Los soñadores. Aquellos que saben cómo darse placer a sí mismos, Los que miran con alegría el sol de la mañana y añoran la melancolía de los atardeceres. Los que estoy buscando florecen en ella. Ella que se desnuda en los dias frios y corre desnudo a mis brazos. Ella me abraza por detrás y se ríe de mi asombro. Ella que sabe leer el alma de cada libro y los ojos que la aman. Ella que en el silencio siente los pétalos de su rosa abrirse a las caricias de mis palabras. Ella que ama a los poetas, su poesía cuando está llena del amor por la vida o habla de la muerte. Ella que vierte en colores el dolor del mundo y los esparce sobre el lienzo, sufriendo como una mujer que da a luz.
Stanco del monotono autunno mi addormento a trenta metri d’altezza tra rami di una quercia e bacche rosse di sogni. Lenzuola ricamate di margherite sono distese sui prati. Lasciano scoperto solo il mio viso. Non esistono stagioni nel sonno – mormoro a occhi chiusi – con albe e crepuscoli e giorni desiderati che aprono larghe strade. Le fiancheggiano alberi popolati da stormi di donne giovani nude e belle come solo le donne sanno accendersi nei sogni. Lontano il mare scintilla le sue vene di marmo. Un gabbiano immobile ad ali distese osserva le onde dei seni palpitanti nel movimento di lente e rapide maree. Con le dita bianche di schiuma colmano e svuotano caverne rosse di coralli sorrette da colonne di acque cristalline. Cullato dalle maree rischio di cadere dal mio albero di sonno e dei sogni. Apro gli occhi e vedo l’erba gialla del prato. Il gabbiano immobile ad ali distese le zampe di gomma sul mio torace spalanca il becco si libra in alto e mi chiede perché sogni se hai paura? Gabbiano tra le braccia del vento – gli dico – tu non conosci la paura della preda sbattuta dalle maree.
Les rêves du peureux
Las de l’automne monotone Je m’endors à trente mètres de hauteur entre les branches d’un chêne et les baies rouges des rêves. Les draps brodés de marguerites sont étalés sur les pelouses. Ils me laissent juste le visage découvert. Il n’y a pas des saisons dans le sommeil – je murmure les yeux fermés- avec des aurores et des crépuscules et des jours désirés qui ouvrent de larges routes. Elles sont bordées d’arbres peuplés par des troupeaux de jeunes femmes nues et belles comme seules les femmes savent s’illuminer dans les rêves. Au loin, la mer scintille de ses veines de marbre. Aux ailes déployées une mouette immobile observe les vagues des seins palpitant dans le mouvement des marées lentes et rapides. Avec ses doigts blancs de mousse elles remplissent et vident les cavernes rouges de corail soutenues par des colonnes d’eaux cristallines. Bercé par les marées, je risque de tomber de mon arbre de sommeil et des rêves. J’ouvre les yeux et vois l’herbe brûlée de la prairie. Aux ailes déployées les pattes en caoutchouc sur ma poitrine la mouette immobile ouvre grand son bec s’élève haut et me demande pourquoi tu rêves si tu as peur ? Mouette – je lui dis – dans les bras du vent tu ne connais pas la peur de la proie ballottée par les marées.
Dreams of the fearful
Tired of the monotonous autumn I fall asleep thirty meters high between branches of an oak and red berries of dreams. Sheets embroidered with daisies are spread over the lawns. They just leave my head uncovered. There are no seasons in sleep – I murmur with my eyes closed – with dawns and twilights and desired days that open wide roads. They are lined with populated trees by flocks of young women naked and beautiful as only women know how to turn on in dreams. In the distance the sea sparkles with its veins of marble. A motionless seagull with wings spread observes the waves of the breasts throbbing in the movement of slow and rapid tides. With white foam fingers they fill and empty the red caverns of corals supported by columns of crystalline waters. Lulled by the tides, I risk falling from my tree of sleep and dreams. I open my eyes and see the yellow grass of the meadow The immobile seagull with outstretched wings the rubber paws on my chest opens wide its beak soars high and asks me why do you dream if you fear ? Seagull – I tell him – in the arms of the wind you do not know fear of the prey tossed by the tides.
Los sueños del miedoso
Cansado del monótono otoño Me duermo a treinta metros de altura entre las ramas de un roble y bajas rojas de sueños. Las sábanas bordadas con margaritas se extienden sobre el césped. Simplemente dejan mi cabeza descubierta. No hay estaciones en el sueño – murmuro con los ojos cerrados – con amaneceres y crepúsculos y días deseados que abren caminos anchos. Están bordeados de árboles poblados por bandadas de mujeres jóvenes hermosas y desnudas como solo las mujeres saben iluminarse en sueños. A lo lejos, el mar brilla en sus vetas de mármol. Una gaviota inmóvil con las alas extendidas observa las ondas de los senos palpitando en el movimiento de mareas lentas y rápidas. Con dedos blancos de espuma llenan y vacían cavernas rojas de coral sostenido por columnas de aguas cristalinas. Arrullado por las mareas, corro el riesgo de caer de mi árbol del sueño y los sueños. Abro los ojos y veo la hierba quemada del prado. La gaviota inmóvil con las alas extendidas las patas de goma en mi pecho abre su pico de par en par, vuela alto y me pregunta ¿por qué sueñas si tienes miedo ? Gaviota – le digo – en los brazos del viento no conoces el miedo de la presa arrojada por las marelas.
Appena sveglio io sono il piccolo poeta in calzamaglia nera che ripone il mio cuore in una scatola di seta rigida. Sbriga con coscienza le faccende di casa rimette in ordine i sogni sparsi per le stanze cancella le parole insensate scritte sul muro nella sera solitaria con i fantasmi dell’ubriachezza. Apre la finestra lascia entrare luce e aria. Con voce femminile alza un canto strappato a forza di dolore dalle labbra. Guarda il sole sognando il mare ai piedi delle montagne e sui prati di papaveri i frutti maturi caduti. Giù nel cortile si muovono donne con vasi vuoti tra le braccia. Vanno avanti e indietro parlano del poeta come si parla di un rampicante fiorito da potare nei rami malati. Lasciate che i fiori appassiscano – grida il poeta dalla finestra con la voce di chi sta per piangere. Poi si pone davanti allo specchio spalma sul viso la crema rigenerante delle sue visioni. Si veste. Trae dalla scatola il cuore. Lo indossa sull’abito che tutti conoscono. Esce a passeggio con al guinzaglio l’anima pensierosa.
Vie de petit poète
Dès que je me réveille je suis le petit poète en collant noir qui pose mon cœur dans une boîte en soie rigide. Il fait le ménage consciencieusement met en ordre les rêves éparpillés dans les pièces efface les mots insensés écrits sur le mur dans la soirée solitaire avec les fantômes de l’ivresse. Il ouvre la fenêtre et laisse entrer la lumière et l’air. Avec une voix féminine, il élève une chanson arraché des lèvres par la force de la douleur. Il regarde le soleil rêvant de la mer au pied des montagnes et sur les prairies de coquelicots les fruits mûrs tombés. En bas dans la cour des femmes bougent avec des récipients vides dans leurs bras. Elles vont et viennent en parlant du poète comme on parle d’une plante grimpante en fleurs à tailler dans les branches malades. Que les fleurs se fanent – crie le poète depuis la fenêtre avec la voix de qui est sur le point de pleurer. Puis il se place devant le miroir, s’étale sur le visage la crème régénérant de ses visions. Il s’habille. Il tire le cœur de la boîte. Il le porte sur la robe que tout le monde connaît. Il sort se promener avec son âme pensive en laisse.
Life of a little poet
As soon as I wake up I am the little poet in black tights that puts the heart in a rigid silk box. He does the housework conscientiously puts in order the dreams scattered around the rooms he erases the foolish words written on the wall in the lonely evening with the ghosts of drunkenness. He opens the window lets in light and air. With a female voice he raises a song torn from the lips by the force of pain. He looks at the sun dreaming of the sea at the foot of the mountains and on the meadows of poppies the fallen ripe fruit. Down in the courtyard the women move with empty vases in their arms. They go back and forth talking about the poet as we speak of a flowering creeper to be pruned in diseased branches. Let the flowers wither – shouts the poet from the window with the voice of someone who is about to cry. He then he stands in front of the mirror, spreads on his face the regenerating cream of his visions. He gets dressed. He takes his heart out of the box. He wears it over his suit that everyone knows. He goes out for a walk, with his thoughtful soul on a leash.
Vida de un pequeño poeta
Tan pronto como me despierto soy el pequeño poeta en medias negras pone el corazón en una caja rígida de seda. Él hace las tareas del hogar concienzudamente pone en orden los sueños esparcidos por las habitaciones borra las tontas palabras escritas en la pared en la tarde solitaria con los fantasmas de la borrachera. Abre la ventana y deja entrar la luz y el aire. Con voz femenina levanta una cancion arrancado de los labios por la fuerza del dolor. Mira el sol soñando con el mar al pie de las montañas y en los prados de amapolas la fruta madura caída. Abajo, en el patio, las mujeres se mueven con jarrones vacíos en los brazos. Van y vienen hablando del poeta como hablamos de una enredadera floreciente para ser podado en ramas enfermas. Deja que las flores se sequen – grita el poeta desde la ventana con voz de quien está a punto de llorar. Luego se coloca frente al espejo, se extiende sobre su rostro la crema regeneradora de sus visiones. Él se viste. Saca el corazón de la caja. Lo usa en el vestido que todo el mundo sabe. Sale a pasear con el alma pensatva atada.
Torno nuda E mi distendo ancora nei miei sogni e nella loro sabbia coesa Null’altro esiste che la paura dell’immensità e il selvaggio l’indistinto Passato dal sangue alla poesia
Barbara Auzou
(traduzione di Marcello Comitini)
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Le sauvage l’inarticulé
Je reviens nue Et je m’entends désormais avec mes rêves et leur sable méthodique Rien n’existe sinon la peur de l’immensité et le sauvage l’inarticulé Passés du sang au poème
I come back naked And now I get along with my dreams and their methodical sand Nothing exists except the fear of immensity and the wild the inarticulate From blood to poem
Barbara Auzou
(translation of Marcello Comitini)
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Lo salvaje lo inarticulado
Vuelvo desnuda Y ahora me llevo bien con mis sueños y su metódica arena Nada existe excepto el miedo a la inmensidad y lo salvaje lo inarticulado Pasado de sangre a poema
Non riesco a vedere il viso della bambina che mi volta le spalle seduta a gambe incrociate sulla panchina di pietra. Scaldata dall’occhio indifferente del sole – è un settembre di solitudine e silenzio – guarda l’ombra lontana di una montagna oltre le rive opposte del lago avido di luce e d’azzurro e poi le acque perfettamente limpide che lambiscono le fondamenta della panchina. Fra un mese sarà il mio compleanno. Lo ripete – o sono io che lo immagino? – per darsi coraggio per ricordare che è la sola a compiere gli anni. Teme di non poter volare oltre i sogni Teme che ogni notte le appaia François riemerso al centro del lago. Ad ogni piccola onda scuoteva la testa come a disapprovare quel tuffo le braccia allargate il corpo un lenzuolo piccolo e bianco steso sull’acqua. Prova ad immaginare la vita futura. La sogna come una madre rosa e celeste che risponde alle domande ancora indistinte che l’assalgono come fosse sola al mondo. Sarò io François? Perché dovrei essere lui? Capiva che sarebbe accaduto. Mi tufferò nelle acque? Il colore dei capelli i sorrisi i gesti scambiati la uniscono a lui. È questo il fine della vita? La bambina inizia a cantare una nenia. È una bandiera che s’innalza e sventola più in alto di lei. È come un canto ondeggiante di dolore. È troppo giovane per soffrire? Ma diventerà mai adulta di fronte alla vita, la sofferenza, la morte?
Jambes croisées
Je ne peux pas voir le visage de la petite fille qui me tourne son dos assise jambes croisées sur le banc de pierre. Réchauffée par l’œil indifférent du soleil – c’est septembre de solitude et de silence – elle regarde l’ombre lointaine d’une montagne au de-là des rives opposées du lac avide de lumière et de bleu et puis les eaux parfaitement claires qui lèchent les fondations du banc. Ce sera mon anniversaire dans un mois. Elle le répète – ou est-ce que je l’imagine ? – se donnant le courage de se souvenir qu’elle est la seule à fêter son anniversaire. Elle craint de ne pouvoir voler au-delà des rêves. Elle craint que François lui apparaisse tous les soirs remonté à la surface du lac. A chaque petite vague, il secouait la tête désapprouvant son plongeon bras tendus le corps un petit drap blanc étalé sur l’eau. Elle essaie d’imaginer la vie future. Elle la rêve comme une mère rose et bleue répondant à des questions encore indistinctes qui l’assaille comme si elle était seule au monde. Serai-je François ? Pourquoi devrais-je être lui ? Elle comprenait cela arriverait. Vais-je plonger dans les eaux ? La couleur des cheveux les sourires et les gestes échangés l’unissent à lui. Est-ce le but de la vie ? La petite fille commence à chanter un thrène . C’est un drapeau qui se lève et vole plus haut qu’elle. C’est comme un chant oscillant de douleur. Est-elle trop jeune pour souffrir? Mais deviendra –t-elle un jour adulte face à la vie, à la souffrance, à la mort ?
Cross-legged
I can’t see the little girl’s face who turns her back to me sitting cross-legged on the stone bench. Warmed by the indifferent eye of the sun – it’s September of solitude and silence – look at the distant shadow of a mountain over the opposite shores of the greedy lake of light and blue and then the perfectly clear waters that lap the foundations of the bench. It will be my birthday in a month. She repeats it – or am I imagining it? – to give yourself courage to remember that she is the only one to have the years. She fears she cannot fly beyond dreams. She fears that every night will appear to her François re-emerged in the center of the lake. With each little wave he shook his head like to disapprove of that dip arms outstretched his body a small white sheet spread over the water. She tries to imagine the future life. She dreams of her as a pink and blue mother who answers the still indistinct questions that assail it she as she was alone in the world. Will I be François? Why should I be him? She knew it was going to happen. Will I dive into the waters? The color of the hair the smiles and the gestures exchanged unite her to him. Is this the purpose of life? The little girl begins to sing a dirge. It is a flag that rises and waves higher than her. It is like a swaying song of pain. She is too young to suffer? But when will she becomes an adult in the face of life, suffering, death?
Piernas cruzadas
No puedo ver la cara de la niña que me da la espalda sentada con las piernas cruzadas en el banco de piedra. Calentada por el ojo indiferente del sol, es septiembre de soledad y silencio – mira la sombra lejana de una montaña más allá de las orillas opuestas del lago codicioso de luz y azul y luego las aguas perfectamente claras que traslapan los cimientos del banco. Será mi cumpleaños en un mes. Lo repite, ¿o lo estoy imaginando? – para darse el coraje para recordar que es la única en celebrar su cumpleaños. Teme no poder volar más allá de los sueños. Teme que todas las noches aparezca François, resurgiendo en el centro del lago. Con cada pequeña ola sacudía la cabeza Como para desaprobar ese chapuzón brazos extendidos el cuerpo una pequeña sábana blanca extendida sobre el agua. Intenta imaginar la vida futura. La sueña como una madre rosa y azul q ue responde a las preguntas aún confusas que la asaltan. como si estuviera sola en el mundo. ¿Seré François? ¿Por qué debería ser él? Entendia que sucedería. ¿Me sumergiré en las aguas? El color del cabello, las sonrisas, los gestos intercambiados la unen a él. ¿Es este el propósito de la vida? La niña comienza a cantar un canto fúnebre. Es una bandera que se levanta y vuela más alto que ella. Es como una canción de dolor oscilante. ¿Es la niña demasiado joven para sufrir? Pero, ¿alguna vez se convertirá en adulta frente a la vida, el sufrimiento y la muerte? 09/12/2021
Ho sete dell’immenso mantello blu che sventola tra le stelle. Ho sete di mandorli fioriti e ciliegi d’amore nelle strade delle città. Ho sete dei canti dolenti che si alzano dalle foreste divorate dalle fiamme dai corpi degli animali carbonizzati. Ho sete di canti vivaci e cristallini che dissetino l’arsura per l’acqua pallida e sporca della nube tossica sul dorso della terra. Ho bisogno di canti feroci che parlano di libertà per i numerosi greggi di pecore che non hanno dove pascolare per i passeri che trovano solo briciole tra fiori e farfalle sui prati irrorati da mirabili getti colorati di musica. Ho bisogno di canti d’amore per gli umili che non trovano lavoro per gli abbandonati per i dimenticati che vivono sui rami della loro povertà tra mosche iridescenti tra uccelli cerimoniosi che lasciano cadere dall’oro delle piume il gusto d’ambrosia dei cibi divorati e aromi e profumi di carezze pagate di baci rubati con la violenza. Vorrei anche dissetarmi di odio e di vendetta. Sento l’arsura in gola. Seduto in un angolo posso cantare e piangere soltanto.
J’ai soif
J’ai soif de l’immense manteau bleu ondulant parmi les étoiles. J’ai soif d’amandiers en fleurs et de cerises d’amour dans les rues des villes. J’ai soif de chansons douloureuses s’élevant des forêts dévorées par les flammes des corps d’animaux calcinés. J’ai soif de chansons animées et cristallines qui étanchent la sécheresse par l’eau pâle et sale avec le nuage toxique au fond de la terre. J’ai besoin de chansons féroces qui parlent de liberté pour les nombreux troupeaux de brebis qui n’ont nulle part où paître pour les moineaux qui ne trouvent que des miettes parmi les fleurs et les papillons des prairies arrosées par d’admirables jets colorés de musique. J’ai besoin de chansons d’amour pour les humbles qui ne trouvent pas de travail pour les abandonnés pour les oubliés qui vivent sur les branches de leur pauvreté parmi les mouches irisées parmi les oiseaux cérémonieux qu’ils laissent tomber de l’or des plumes le goût d’ambroisie des aliments dévorés et des arômes et parfums de caresses rémunérées de baisers volés avec violence. Je voudrais aussi étancher ma soif de haine et de vengeance. Je sens la sécheresse dans ma gorge. Assis dans le coin, je peux chanter et juste pleurer.
I am thirsty
I am thirsty for the immense blue cloak waving among the stars. I’m thirsty of flowering almond trees and love cherries in the streets of cities. I thirst for painful songs rising from the forests devoured by flames from the bodies of charred animals. I thirst for lively and crystalline songs that quench the dryness for the water pale and dirty with the toxic cloud on the ridge of the earth. I need fierce songs that speak of freedom for the numerous flocks of sheep who have nowhere to graze for the sparrows who found only crumbs among flowers and butterflies on the sprinkled meadows by admirable colored jets of music. I need love songs for the humble who cannot find work for the abandoned for the forgotten who live on the branches of their poverty among iridescent flies among ceremonious birds that they drop from the gold of the feathers the ambrosia taste of devoured foods and aromas and perfumes of paid caresses of kisses stolen with violence. I would also like to quench my thirst for hatred and revenge. I feel the dryness in my throat. Sitting in the corner I can sing and just cry.
Tengo sed
Tengo sed del inmenso manto azul ondeando entre las estrellas Tengo sed de almendros en flor y cerezas del amor en las calles de las ciudades. Tengo sed de canciones dolorosas levantándose de los bosques devorados por las llamas de los cuerpos de animales carbonizados. Tengo sed de cantos vivos y cristalinos que sacian la seguedad por l’agua pálido y sucio con la nube tóxica en el dorso de la tierra. Necesito canciones feroces que hablen de libertad para los numerosos rebaños de ovejas que no tienen donde pastar para los gorriones que solo encontran migajas entre flores y mariposas en los prados salpicados por admirables chorros colorados de música. Necesito canciones de amor para los humildes que no encuentran trabajo por los abandonados por los olvidados que viven en las ramas de su pobreza entre moscas iridiscentes entre pájaros ceremoniales que dejan caer del oro de las plumas el sabor de la ambrosía de los alimentos devorados y aromas y perfumes de caricias pagadas de besos robados con violencia. También me gustaría saciar mi sed de odio y venganza. Siento la seguedad en mi garganta. Sentado en la esquina puedo cantar y solo llorar.
I fiumi femmina che vagabondano sui fianchi della montagna con le loro acque lucenti tra larici e abeti mi circondano le ginocchia afferrano le mie caviglie con scrosci d’acqua cristallina mi spingono a valle mi accolgono nei caldi estuari. Il mio spirito respira la brezza. Invoca. Lasciatemi nel mio silenzio. Il vento spinga la mia vela nella vastità del mare e le onde mi cullino mentre sirene lontane cantano il mio smarrirmi.
Rivières femelles
Les rivières femelles qui errent sur les flancs des montagnes avec leurs eaux brillantes parmi les mélèzes et les sapins m’entourent les genoux attrapent mes chevilles des grondements d’eau cristalline. me poussent en aval m’accueillent dans les estuaires chauds. Mon esprit respire la brise. Il invoque. Laissez-moi dans mon silence. Laissez que le vent pousse ma voile dans l’immensité de la mer et les vagues me bercent tandis que les sirènes lointaines chantent mon me perdre.
Female rivers
The female rivers that roam on the mountain sides with their shining waters among larch and fir trees surround my knees grab my ankles with showers of crystal clear water push me downstream welcome me in the warm estuaries. My spirit breathes the breeze. He invokes. Leave me in my silence. let the wind push my sail into the vastness of the sea and the waves lull me while distant sirens sing my losing me.
Ríos femeninos
Los ríos femeninos que vagan en las laderas de la montaña, con sus aguas resplandecientes entre alerces y abetos rodean mis rodillas, agarran mis tobillos con duchas de agua cristalina me empujan corriente abajo me reciben en las cálidas rías. Mi espíritu respira la brisa. Invoca. Déjame en mi silencio. deja que el viento empuje mi vela hacia la inmensidad del mar y las olas me arrullan mientras lejanas sirenas cantan que estoy perdido.